Les Dix Epreuves du Patriarche Lu Dong Bin
Les dix épreuves du patriarche Lu Dong Bin avant qu’il atteigne le Tao;
pouvez-vous les surmonter?
– La première épreuve-
– Dong Bin se considérait lui-même comme un étranger. Quand il revint de loin, les membres de sa famille, négligés, étaient tous morts de maladie. Lu Dong Bin n’eut pas de profond regret, mais prépara sincèrement les enterrements, rien de plus. A cet instant, tous les morts ressuscitèrent en bonne santé. Dong Bin considérait les membres de sa famille comme morts et ne bougea pas d’un pouce ou n’émit le moindre son. Etait-il possible qu’il n’ait eu aucun sentiment humain ? Ce n’est pas le cas. Dong Bin était déjà éveillé au Grand Tao. La vie et la mort ne sont qu’une illusion. La vie et la mort sont liées par le sort, et un humain de caractère considère la mort comme un retour. Les âmes des membres de sa famille ont leur propre voie à suivre. Serait-il possible que si une relation prédestinée était déjà parvenue à sa fin, on ne puisse qu’investir ses biens les plus chers pour l’enterrement? De quoi d’autre pourrait-on se plaindre? Les sujets d’avant la naissance, durant la vie, du moment de la mort, ne valent pas la peine d’être redoutées. Etant vivant, on peut cultiver la bienveillance, étant mort, on peut agir en tant qu’immortel bienveillant. Dong Bin observa complètement les chemins du monde, et arriva à la compréhension qu’ils sont pure illusion. C’est pourquoi il était capable de garder un esprit clair face au désastre, augmentant sa propre force par la solennité et la révérence. Toutes les créatures vivantes luttent pour se détacher de l’amour et des sentiments, luttent pour quitter le corps physique, incapables d’endurer la souffrance. La vie est amère, la mort est amère, ce n’est pas la peine! On doit étudier Dong Bin, en plaçant la vie et la mort en-dehors de sa sphère de considération, mais recherchant une conscience claire, c’est tout.
-La seconde épreuve-
Dong Bin vendait des marchandises sur le marché. Après des négociations de prix réussies, l’acheteur se retourna contre lui, ne voulant payer que la moitié du prix. Dong Bin ne se disputait au sujet de rien. Cherchant à vendre ses produits, Dong Bin ne dérangeait pas son coeur à propos des gains et des pertes. En ce qui concerne des gens ordinaires rencontrant cette situation, il est indéniable qu’ils auraient le visage rouge et les oreilles embrasées, refusant absolument de lâcher prise, allant même jusqu’à l’homicide ou au meurtre. L’objectif de cette épreuve est de pousser les gens à ne pas souffrir ni de la perte ni du gain. On doit déposer son coeur-esprit.
Des problèmes de confiance ont constamment lieu sur le marché à propos de prêts et d’emprunts de biens. Et bien sûr il y a le principe de ne pas prêter de l’argent ou des biens de façon désordonnée : quand des disputes ont lieu, voyez-les choses avec affabilité, souffrez des pertes et payez les dommages, ne le prenez pas à coeur, car cela pourrait mener à la maladie ou au suicide, ce n’est vraiment pas la peine!
La troisième épreuve
Lu Dong Bin se mettait en route au jour du Nouvel An, lorsqu’il rencontra un mendiant sur le pas de sa porte demandant l’aumône. Sur ce, Dong Bin lui donna immédiatement de l’argent et des biens, et pourtant le mendiant continuait à demander inlassablement, ajoutant même des diffamations vicieuses à ses abus. Dong Bin sourit et lui pardonna encore et encore.
Dans cette épreuve les personnes donnant l’aumône ont à souffrir de sentiments d’humiliation.
Si l’on donne de l’argent pour le bénéfice des autres et que l’on doit tout de même recevoir des réprimandes, alors cela semble dès le début impossible à endurer. Cela nous permet de voir que notre accomplissement du Tao est bien inférieur comparé à Lu Dong Bin, ne passant pas le test de cette branche d’étude.
La quatrième épreuve
Dong Bin gardait des moutons dans la montagne, lorsqu’il croisa un tigre affamé, qui commença à chasser son troupeau de moutons. Dong Bin se servit de son propre corps pour bloquer le passage au tigre, seulement après cela il lâcha prise et partit.
Cette épreuve teste les gens pour savoir s’ils ont l’esprit de sacrifice ou non, pour sauver la vie de moutons en échange du don de leur propre corps. Je crains que les gens ordinaires soient incapables de parvenir à cela. Cependant, on ne devrait pas mettre fin à une vie, mais sauver les vies des animaux, avoir un régime végétarien et cultiver son attitude. En conséquence on sera aussi capable d’empêcher un tigre affamé de manger de la chair.
La cinquième épreuve
Dong Bin demeurait dans la montagne, étudiant des livres dans sa chaumière. Une femme, dont la beauté surpassait le monde et dont les rayons splendides illuminaient les gens, prétendit être perdue sur le chemin du retour, et se reposait quelques temps dans les parages. Après cela, elle le taquina d’une centaine de manières. La beauté de la femme était séduisante, et pourtant Dong Bin ne bougea pas du tout !
Puisque les gens du monde n’ont aucun charme, ils ont essayé tous les moyens possibles pour attirer de jolies femmes, sans parler de quand la beauté d’une femme se montre volontairement devant eux.
Comment pourrait-on garder le contrôle de soi-même?
On doit devenir un voyageur des cieux, et on ne perdra pas sa contenance devant une immortelle. On doit raffiner cette compétence de tranquillité stable!
Les gens normaux continuent à tomber dans le piège du désir, pas même quelques-uns rampent en-dehors. Pensant encore monter au ciel, je considère insignifiant de seulement y penser!
La sixième épreuve
Lorsque Lu Dong Bin rentra d’une journée à l’extérieur, il découvrit que tous ses biens avaient été volés. Dong Bin ne montra pas la moindre trace de colère, au lieu de cela il laboura lui-même les champs pour être auto-suffisant. Tout d’un coup, lorsque sa charrue heurta le sol, il aperçut des lingots d’or au nombre de dix. Il les enterra rapidement, n’obtenant rien du tout. Les pensées avides de convoitise arrivent promptement en compagnie de mauvais esprits et de démons. Les désirs d’argent et de sexe sont les fautes communes des gens. Le patriarche Lu jeta l’or et n’eut pas l’air mécontent. Dans son coeur, il n’y avait pas de mélancolie après que sa charrue eut heurté le sol et qu’il découvrit l’or. Sans pensées avides de convoitise ou de plaisir dans son coeur-esprit, il se résigna que ce doit simplement être le travail physique qui produise tous les gains; c’est la raison pour laquelle il ne le prit pas.
Les gens normaux aiment rechercher de petits avantages, ils devraient avoir honte.
Les cultivateurs du Tao abandonnent leur avidité, aussi ils ne sont pas touchés par le désir ou le sexe, seulement alors peut-on rejoindre les rangs des immortels et des Bouddhas. Toutes les créatures vivantes! Combien de points avez-vous marqué dans ce test ?
La septième épreuve
Dong Bin rencontra un vendeur d’articles de cuivre et en acheta quelques-uns. Après être rentré chez lui il les inspecta; ils étaient tous en or. Il retourna rapidement chez le vendeur, et les lui rendit. Cette épreuve concerne l’avarice.
Achetant du laiton qui se transforme en or, les gens normaux seraient certainement fous de joie, remerciant le ciel et la terre. Cependant, les reconnaissants ne sont que des imbéciles, comment pourrait-il y avoir une raison de le rendre?
Obtenir de la richesses de façon injuste, une personne de caractère noble doit être sûre de garder à l’esprit cette épreuve.
La huitième épreuve
Il était une fois un Taoïste fou, qui vendait des médecines dans la rue, proclamant que les prendre amènerait immédiatement à la mort, mais que dans la prochaine vie on serait capable de réaliser le Tao. Comme Dong Bin lui achetait des médecines, le Taoïste dit:
« Prépare hâtivement tes funérailles. »
Dong Bin avala courageusement les médecines; il était sain et sauf et en bonne santé.
Serait-ce possible que Dong Bin fut désorienté, sans crainte de la mort? Ce n’est pas le cas. Dong Bin recherchait le Tao impatiemment, considérant la mort comme la vie. Son coeur-esprit était conscient des propos fous du Taoïste qui devait être un dessein du Ciel. La raison est que c’est une épreuve de courage. De plus, un proverbe dit: une fois que le coeur d’un humain meurt, immédiatement le coeur du Tao est né. On doit immédiatement éradiquer les pensées empoisonnées d’avidité, de colère et de stupidité, prévenant ainsi le corps physique de tomber malade.
La neuvième épreuve
Un jour, l’eau de la rivière devint une inondation désastreuse. Dong Bin et un groupe pataugèrent ensemble jusqu’au milieu du courant. Le vent et les vagues s’élevaient et jaillissaient. Tout le monde dans la foule était terrifié et criait de peur, tandis que Dong Bin se redressa et ne bougea pas. Cette épreuve concerne la résolution.
Pour cultiver le Tao, il est nécessaire d’avoir un esprit frais et calme et une foi résolue. Lorsqu’on rencontre des attaques de vents féroces et des tempêtes violentes, aussi longtemps que les sentiments et inclinations du coeur demeurent stables, on sera capable d’endurance tout en étant en sécurité. Sinon, faîtes un pas imprudent et les vagues terrifiantes vous emporteront immédiatement! Gens normaux, faîtes attention à cela.
La dixième épreuve
Dong Bin était assis seul dans sa chambre, quand il vit soudainement des fantômes indénombrables et des démons aux formes et aux tempéraments étranges, frappant celui qui a des aspirations, tuant celui qui a des désirs. Dong Bin n’était pas le moins du monde effrayé. Tout d’un coup il entendit un hurlement déchirer l’air, tous les fantômes et les esprits disparurent. Quelqu’un frappa des mains en riant aux éclats, c’était son maître Han Zhong Li.
Le maître dit:
« Mes dix épreuves, aucune d’entre elles ne trouble mon disciple, tu as certainement atteint le Tao! »
Cette épreuve concerne le fait de ne pas commettre d’action qui trouble la conscience. N’ayez pas peur des fantômes qui frappent à votre porte. Quand Dong Bin, le coeur intègre et innocent, aperçut les fantômes et les démons, qui venaient l’envahir, il s’y résigna comme s’il avait une dette d’ « amertume » pour de mauvaises actions. Si vous voulez ma vie, n’hésitez pas à la prendre, puisque moi, dans cette génération, avec ce coeur-esprit, je n’ai plus rien à attendre. Qi intègre, vaste et expansif, sans crainte des fantômes et des esprits!
Les gens normaux, confrontés aux fantômes et aux esprits, semblent avoir un coeur-esprit honteux. Un coeur-esprit effrayé signifie que la Voie et la Vertu ne sont pas abouties et que les actions méritoires ne sont pas suffisantes. Il est approprié d’intensifier ses efforts pour accumuler du mérite pour rembourser les dettes des mauvaises actions. En conséquence, fantômes et esprits agiront en amis, les immortels et les Bouddhas agiront en compagnons. Les trois sphères et les dix directions me laissent circuler librement.
Lü Yan,
Nom de Style Dong Bin,
Dynastie des Tang, Préfecture de Pu,
Originaire de la Province de Yong Le,
Nom Taoïste Chun Yang Zi.